Jude S. Owen, good girl, gone bad...

Ce à quoi je ressemble ? Un petit ange :3Une jeune dame aux cheveux roux flamboyants (comme ma personnalité), presque châtains par moments, très longs et ondulés. Je les adore, on dirait qu'ils sont comme à la mode ancienne, ils sont ma seule vraie parure. Mes yeux eux sont d'une subtile couleur dorée et sont irisés de noir, des yeux de biches? Peut-être bien, mais le regard de ces yeux n'est jamais très... Chaleureux... Un petit né retroussé, des lèvres fines et presque constamment retroussées. Dans l'ensemble, un visage assez beau, tout du moins, plus que joli. Quant au reste de ma description, et bien, je suis grande, très grande, fine et élancée, sans être de faible musculature. La peau diaphane, presque transparente s'ajoute à mes atouts, ainsi que mes formes généreuses. Ces dernières ne sont pas ma fierté, et je n'aime pas exhiber mes formes, c'est pourquoi je me cache souvent comme dit précédemment sous des tailleurs. J'ai l'air d'une faible jeune personne (enfin jeune, pas vraiment :o), assez fragile quand on me voit. Ce qui est bien sur le contraire de ce que je suis. Et mon air 'innocent-mais-essaye-de-se-montrer-dure' attire la sympathie et la confiance de mes collègues.

Hum, mon visage avec ces expressions ? Comment puis-je savoir tout ceci, je ne me regarde pas quand je suis en colère heureuse ou triste dans un miroir pour savoir quels sont mes traits. Mais je vais essayer de vous retranscrire tout ça, on arrive logiquement à savoir quelle tête on a tout de même. Bon alors, je l'ai déjà dis, aussi je repasse vite fait dessus : j'ai un visage rond, mais quelque peu pointu, de fines lèvres, des yeux marrons. Un visage qui prend la plupart du temps une expression assez douce et apaisée, quand je suis seule dans mes appartements ou tout du moins pas en cours avec des élèves. Sinon, mon visage garde une expression froide, calculatrice, impartiale, imperturbable. Il m'arrive de sourire, je vous rassure, mais je n'aime pas aller vers les gens et encore moins avoir un visage avenant, surtout si c'est pour se faire aborder par des gens peu fréquentables, à problèmes ou autres...

Je ne saurai que dire à propos de mon comportement avec mes amis, et mes sentiments envers eux étant donné que jamais depuis vingt-cinq ans d'existence, jamais je n'en ai eu. Ou plutôt, jamais je n'ai persisté à entretenir de bons termes avec des personnes de mon âge pour m'en faire des amis. J'avais ma sœur Apolline, pourquoi chercher plus loin ?
Auprès de ma famille ? Avec mes parents, adoptifs entendons-nous bien, je suis gentille et aimable. Je les aime, les apprécie, ils sont un modèle de vertu et de loyauté, d'amour et de passion infini. Je les ai toujours respecté et ce sera toujours ainsi. Oh, bien sur, quand j'étais plus jeune, une vraie gamine, je n'étais pas vraiment comme ça avec eux : rebelle dans l'âme, je leur menais un tantinet la vie dure, mais jamais au-delà des limites. Je ne suis jamais tombé dans la mesquinerie avec eux, ni les crises du genre : 'pourquoi faut-il que vous me gâchiez tout le temps la vie?!', cette dernière chose étant tout de même un comportement assez pathétique...
Avec ma sœur, c'est différent. Je l'aime. Après tout nous sommes jumelles, quoi de plus normal me direz-vous. Sauf que c'est d'un amour un peu plus que fraternel. Je l'aimais énormément quand j'étais jeune, elle aussi je crois bien. Mais en grandissant, j'ai bien vu le 'mal' qu'il y avait là, en apprenant un nouveau mot : inceste. Du coup, je me suis éloignée d'elle, essayant de couper les ponts, même si cela me brise encore le cœur... C'est pour ça que je vais dans une école en tant que professeur. Elle n'est pas vraiment bonne pour l'enseignement (contrairement à moi) et j'essaie de ne pas me retrouver en sa présence.

Demain, c’est la rentrée de classes. Oh, comme cela fait bizarre de se dire ceci, pour un professeur, alors qu’il n’y a que quelques années, je me disais ça en tant qu’élève. Le stress des premiers jours qu’y s’ensuit, l’envie de se faire de nouveaux amis, de voir de nouvelles têtes tout en retrouvant les anciennes. Bon, il est vrai que j’avais ma sœur pour calmer cette boule au ventre qui me paralysait presque. Mais plus maintenant. Demain, je devrais affronter une foule d’élèves, mes élèves, et leur imposer ma présence et mon autorité. Moi qui n’avais encore jamais enseigné, ça va me faire un choc. Mais bon, j’arriverais sans doute à les calmer s’ils se montrent trop vulgaires ou intenables, vu que moi-même j’ai un sale caractère… Mais, même en me disant ça, je n’arrive pas à me calmer.



*Tout doux ma biche, sinon on va te briser comme autrefois. Calme-toi, zen. Reste zen surtout…*



Mais j’ai trop de mal à rester calme. Du coup, je passe quelques minutes dans un bon bain chaud avant d’aller me coucher. Ce que je fais sans tarder, un peu moins tendue. Et c’est sans prévenir que les bras de Morphée m’ont cueilli. Alors que cela faisait bien 5 ans que je n’avais pas rêvé, je me vois soudain apparaître, devant des tonnes d’élèves, tous le regard hostile, comme s’ils allaient m manger crue. Je cherche le fond de la salle, et par la même occasion La Porte, L’issue de Secours à ce qui est mon calvaire, mais la salle semble infinie. Je ne vois qu’une chose à faire : instuire le français à toutes ces personnes. Je m’entends parler, baffouiller, sans toutefois comprendre ce que je dis. Ma langue butte sur mes dents et je ne sais plus quoi faire. Je les vois, tous ces sourires moqueurs sur leurs lèvres, je les vois sur le point de se moquer. Du coup, je me tourne à eux et les secondes défilent lentement, paraîssant être des heures. Un coup d’œil à l’horloge : cela fait 1 minute que je suis là. 1 minute seulement ? J’ai l’impression d’y avoir passé ma journée, quelle horeur. Je sors mes fixhes de cours d'un sac que je n'avais pas vu, sur un bureau qui ne semblait être présent il y avait quelques minutes... Suis-je folle ? Hum, oui sans doute. Toujours est-il que c'est plus facile que d'avoir essayé de parlé comme précédemment.

"Bon, comme indiqué... Sur le tableau ?! Je suis Mademoiselle Owen. Mais pour vous ce sera professeur. Si vous êtes ici, c'est parce que vous allez apprendre le français, vous vous en doutez -haan, je m'enfonce là ma petite Judie- et ça ne sera pas une partie de plaisir si vous n'y mettez pas de la bonnne volonté, à savoir de la rigueur, de la méthode, des connaissances précises sur ce que je demande et de la participation. Me suis-je bien fais entendre?"

Je ne cherche pas à avoir une réponse, d'ailleur je n'ai que quelques gromellements et une personne qui s'amuse à balbutier pour ce fiche de ma tête. Imperturbable, je commence par ce qui étais prévu au programme pour ces... Ces secondes -bizarre que cette précision vienne d'un coup. Programme qui annonce l'étude d'un livre. Je leur demande de l'acheter et de le lire sans faute, il y aura un contrôle dessus dans 2 semaines, et c'est alors que la sonnerie retentit, me sauvant de mon supplice. Soupir de soulagement, même si je m'attendais à quelque chose de plus terrible... Enfin je vais avoir la paix et pouvoir faire le point sur ce qui n’est pas allé. Mais à peine je me tourne que me voilà nez-à-nez avec ma charmante petite sœur. Ma sœur jumelle Apolline. Un cri silencieux s’élève de ma gorge. Moi qui ne l’avait pas vue depuis 7 ans. Puis l’amour habituel que nous ressentont l’une pour l’autre nous assaille, ainsi qu’une touche de tristesse pour ma part. Je m’avance, tends le bras. Elle aussi. J'ai envie de luis sauter dessus et de la serrer dans mes bras, qu'on reste ensemble comme si nous n'étions qu'une seule personne, comme avant. Sauf que je me demande ce qu'elle fait ici. Serait-elle là spécialement pour moi ? Pourtant nous avons, j'ai coupé les ponts exprès. Comment aurait-elle pu me retrouver ? Sûrement pas grâce au lien incroyable qui lie nos esprits, ce lien qui nous faisait tout le temps deviner l'état d'espruit de l'autre, ses sentiments, ses émotions, et ce malgré la distance. Un sourire coquin apparait à ses lèvres, comme si elle avait su ce que je pensais. Et elle le sait, sans aucun doute. Elle avance lentement avec son déhanché voluptueux. Alors comme ça, elle est toujours autant attachée à moi, même si je l'ai repoussée ? Elle se fiche qu'on puisse se faire surprendre par des élèves, ou même pire, des adultes ? Et après tout, je m'en fiche aussi, elle m'a trop manqué, pendant toutes ces années, et je sens que mes jambes avancent sans tenir compte de ma volonté. Et je me précipite vers elle. Je m’apprète à lui sauter dessus, comme au bon vieux temps, mais à peine je la touche qu’elle disparait. Horreur, malheur, déception. Mes yeux se remplissent de larmes, je le sens. Je ferme les yeux, et quand je les rouvre, je suis dans ma chambre. Il y a plusieurs lits, mais c’est tout ce que je vois. Le décor est flou et il n’y a quasiment pas de lumière pour m’éclairer… Je me jette alors sur un lit, refoulant mes sentiments une fois de plus et j’entends un sifflement. Belphy, mon serpent ! Et lui n'a pas l'air de vouloir s'évaporer comme Line. Je le prends alors dans mes mains, et il va s'enrouler de lui-même autour de mon poignet, en serrant très fort ses anneaux autour de ma peau. Si fort que ça me réveille. Je lève mon bras et le vois vraiment. Gentille petite bête, on dirait qu'elle voulait me 'sauver' de se monstre de rêve. De cauchemar devrais-je dire... Mais il fait toujours nuit, et une dure journée m'attends demain. Est-ce que c'était une vision, quelque chose de prémonitoire ? Je ne me pose pas plus de questions, sinon je ne pourrais plus fermer l'oeil de la nuit...