Ijto Miyazaki Admin
Messages : 199 Age : 31 Humeur : Le pire lunatique que tu n'aies jamais vu !
Feuille de personnage Tijus : Vous n'imaginez pas combien il est riche Âge: Semble avoir la vingtaine Relations:
| Sujet: Origine du lycée Sam 14 Fév - 14:03 | |
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C'était un soir de Décembre, un soir qui inaugurait la première fête du pensionnat Ichirin no Hana situé près de Kyoto, tous les élèves y étaient évidemment présents, la salle des fêtes était complètement bondée et le pensionnat pouvait pour la première fois depuis longtemps profité du silence qui y régnait à cet instant. Pourtant cet immense bâtiment ne fut pas le seul à goûter au silence, alors que l'heure des slow s'annonçait, quelqu'un entra prudemment dans le pensionnat et n'en ressortit qu'en laissant d'immenses flammes derrière lui. Sa prochaine cible : la salle des fêtes, se mêlant sans problèmes à la foule des élèves, il ne lui fut pas difficile de s'attaquer au réseau d'électricité, à minuit pile la salle fut plongée dans le noir, l'odeur de fumée s'introduisant à son tour dans la salle des fêtes. Mais cette salle eut le droit à ses propres flammes, un deuxième incendie eut lieu, personne n'en ressortir vivant. Ce soir là, il y eut exactement 123 morts. 5 Mois suivirent cet horrible incident sans que personne n'eut le courage d'en parler, ce qui ranima ce sujet dans les conversations fut l'arrivée d'un lointain cousin du défunt directeur : Ijto Miyazaki. Dans son testament, Isao avait bien décrété que si jamais il lui arrivait quelque chose il laisserai tous ses biens à Ijto, celui-ci pour respecter ses souhaits décida de créer un nouveau pensionnat, un pensionnat à son nom.
Aujourd'hui.
Octobre 2010.
L'air était plutôt frais pour un matin d'Octobre, que dis-je, pour ce matin d'Octobre. Le vent n'en faisait qu'à sa tête et soufflait fort, d'abord pendant une demi-heure - prenant le soin de gifler votre visage au passage - puis décidait soudainement de revenir à un souffle doux et agréable la demi-heure suivante. Lorsqu'Ijto foula pour la première fois ce mois-ci l'herbe de la cour du lycée, le vent revint subitement à son souffle violent, faisant virevolter la blanche chevelure du directeur. Un demi-sourire et une main nonchalante dans les cheveux, Ijto Miyazaki, le maître de ces lieux communément appelé directeur, entra dans le hall, vide pour le moment. Il était sept heures du matin, tous les élèves ainsi que le personnel et les enseignants avaient été appelés à 8 heures pile, pas une minute de plus ni une minute de moins. Sans quoi les retardataires, manqueraient le début de son fabuleux discours, fabuleux, il en était persuadé, tout ce qui pouvait émaner de lui était fabuleux. Narcissique me direz-vous ? Ou bien encore pire. Il était sept heures donc, mais notre bien heureux directeur était déjà levé depuis plusieurs heures, ou bien ne s'était-il pas couché. Toujours est-il qu'il avait en cette matinée une pêche d'enfer et regardait fièrement l'estrade installée dans le hall pour cette très grande occasion. Il y monta, regardant les environs d'en haut. Déjà très grand, il atteignait à présent les deux mètres dix. L'on aurait dit un roi qui allait s'adresser à son peuple, il imaginait d'ores et déjà ses chers petits élèves vu d'ici, le spectacle s'annonçait excitant, eux ne sauraient rien de lui, mais lui connaissait tout d'eux, absolument tout.
Un bruit de claquettes devenant de plus en plus strident surgit soudain, résonnant dans cet énorme espace vide pour retomber dans le silence quelques secondes plus tard. Sept heures de demie venait de sonner. Décidément, Ijto aimait beaucoup sa nouvelle montre, les sons étaient fantastiques et donnaient une particularité à cet endroit lorsqu'ils résonnaient. Il ne manquerait plus qu'il réussisse à instaurer le même son à la sonnerie de l'école et ce serait parfait ! Il leva les yeux vers le hall d'entrée, celui-ci permettait à ceux qui étaient à l'intérieur de voir l'extérieur, néanmoins le contraire n'était pas possible. Espionner les élèves attendant dehors était donc la chose la plus facile au monde. Il remarqua trois élèves déjà présents, il les reconnut de suite, et n'eut pas besoin de recourir à son carnet noir, un dossier ou trônaient les photos de chacun, et bien plus encore. C'était Marise Fujiyama, Junichi Yamada et Yoon Jun Hee, trois élèves qui goûtaient en ce moment-même au plaisir de sentir le souffle glacé du vent leur fouetter le visage, des élèves qui ne se connaissaient pas pour le moment, Ijto avait tout prévu, il était beaucoup plus amusant de les laisser se découvrir, ou serait le plaisir de les voir se retrouver, se prendre dans les bras ? Un tel geste écœurait Ijto qui ne comprenait décidément pas cette manie qu'avait les jeunes de se coller sans arrêt pour prouver leur affection. Leur professeur principale venait justement d'arriver, il esquissa un mince sourire, personne n'entrerait avant huit heures, pas même les enseignants. Ils n'auraient qu'à s'en prendre à eux même, la lettre que chacun avait reçu spécifiait clairement qu'il était conseillé de pas arriver trop tôt.
Huit bruits stridents bien distincts se mirent tout aussi soudainement à sonner en fanfare, une horreur pour les oreilles, cela n'en finissait plus de résonner, de quoi devenir complètement fou. Une marche funèbre aurait été joyeuse à côté, un concert de métal, presque paisible ! Voici ce à quoi ressemblait l'accueil réservé aux élèves - cette fois-ci au complet - qui virent à ce moment-précis s'ouvrirent les grandes portes principales alors que chaque sonnerie sonnait de plus en plus fort. Ijto prit contact avec le micro installé devant lui, le redressa quelque peu avant d'étirer ses lèvres en un sourire qui se voulait accueillant mais qui ne pouvait cacher une énorme excitation ressentie comme dangereuse :
- Je vous souhaite la bienvenue au lycée Ijto ...
Sa voix était mielleuse, charmeuse, elle incitait à la sympathie, elle les incitait à rentrer, elle leur chuchotait doucement qu'ici était leur véritable foyer. << Entrez, mes petits patins, mes marionnettes chéries, entrez ! >> Les sonneries se stoppèrent soudain, lorsque le dernier élève fut entré succédant à son futur professeur principal. Tout le monde était là, l'année pouvait enfin commencer, une année qui s'annonçait remplie de rebondissements, aussi bons que mauvais ... Plus personne ne soufflait mot, tous attendaient que ce mystérieux sourire réapparaisse pour disparaître sous un flot de paroles afin d'entendre une nouvelle fois cette voix doucereuse qui lui rappelait tant la voix d'un rêve enfoui, d'une envie profonde, d'un but quelconque, c'était lui à présent, leur raison, leur objectif. . | |
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